Un savoir-faire ancestral
Praticité, commodité et savoir-faire, l’existence des malles est ancestrale. Une évolution à travers les décennies qui ne cesse de s’arrêter.
Datant du moyen-âge, le coffre a donné naissance aux malles, apparues quelques années plus tard. Avant de connaître un fort développement au 19ème siècle, les malles étaient fortement utilisées par les explorateurs. De formes bombées, disposant d’une poignée de chaque côté, les malles étaient généralement composées de bois exotiques, leurs fabrications se faisaient directement dans des ports, permettant d’y ramener de nombreux objets volumineux tout en les protégeant.
C’est en 1870, que leurs productions se sont accélérées, grâce à l’industrialisation et aux progrès techniques, notamment lié à l’évolution des moyens de transport.
Mais leurs tailles volumineuses à couvercle bombé, n’étaient pas adaptées aux transports aériens et ferroviaires.
Le succès à la française :
Après son apprentissage comme layetier-emballeur-malletier chez Monsieur Maréchal, Louis-Vuitton devient l’emballeur exclusif de l’impératrice Eugénie et fonde en 1854, la Maison Louis-Vuitton Malletier. Dans son atelier, il conçoit une toile gris clair, appelé Gris Trianon, une couleur très originale, car la plupart des malles étaient assez sombres. Cette toile apportait une certaine résistance face au cuir qui se craquelait plus facilement.
En 1858, Georges Vuitton, fils de Louis-Vuitton, révolutionne l’univers de la bagagerie avec l’invention de la malle plate. Une conception aux usages multiples, tout aussi esthétiques que fonctionnelles. Particulièrement utile pour voyager, la malle plate apparaîtra sous différentes formes, tel que la malle-lit, la malle commode disposant de plusieurs tiroirs et permettant d’y ranger son linge facilement. Il créa également la malle en zinc qui avait pour fonction d’isoler les affaires de l’humidité et de protéger des gouttes de pluie. Un moyen de rester élégant en toutes circonstances !
C’est en 1886 que Georges Vuitton et son père Louis-Vuitton, adopta un système de verrou unique, plus résistant, équipé de deux boucles de ressort. Une invention qui garantit une meilleure protection face à la hausse des brigands.
Quelques années plus tard, de nombreuses serrures seront inventées, certaines seront exclusives en fonction du modèle, tels que la serrure en “V” qui sera particulièrement utilisée par la maison.
Composée d’un système à 5 gorges, cette serrure est disponible dans 2 matières, le laiton et le métal et pouvait être sur certaines commandes, en cuivre ou en Aluminium.
En 1870, Georges Vuitton étend ses créations à l’étranger, souhaitant principalement toucher le marché anglais. Néanmoins, il devra faire face à une problématique majeure : la contrefaçon. Pour lutter contre ce fléau qui persiste toujours de nos jours, Georges Vuitton créa le
« Monogramme LV », emblème de la maison française.
Depuis sa première création, Louis-Vuitton met en lumière un savoir-faire unique de haute qualité. Une maison qui ne va pas cesser d’innover et de s’agrandir d’année en année.