Comment Chanel a révolutionné la mode féminine :
Icône de la mode, Gabrielle Chanel, incarne l’élégance absolue depuis l’âge de ses 18 ans. Après avoir fait quelques pas sur la scène musicale, son grand amour, Arthur Capel, surnommé « Boy », lui convint de se lancer dans la conception de chapeaux et ouvrira en 1910, un salon de modiste au mythique numéro 21 de la rue Cambon à Paris. Suite au succès qu’elle rencontre, elle ouvrira une deuxième boutique à Deauville en 1913, puis une troisième à Biarritz en 1915, destinations phares de la Belle époque.
Ambitieuse et encouragée par sa réussite, Coco Chanel, souhaite donner une nouvelle allure aux femmes, en conciliant à la fois élégance, aisance et simplicité. Sa boutique de modiste à Biarritz devient le tremplin pour évoluer dans la haute couture. Elle y ouvre sa maison de couture en 1915.
Un voyage, une inspiration :
Lors d’un voyage en Ecosse au côté du duc de Westminster, Gabrielle Chanel découvre le tweed, un tissu en laine cardée, flexible et très résistant. De retour en France, elle imagine un ensemble composé d’une jupe portefeuille, d’une petite veste en tweed à la coupe droite, le tout, étudié pour ne contraindre aucun mouvement.
S’inspirant des uniformes militaires autrichiens, Gabrielle Chanel a eu l’idée de créer des costumes souples et légers spécialement réservés pour les femmes. En opposition avec le New-look de Christian Dior, la petite veste n’est pas rigidifiée par de multiples entoilages, la doublure et le tissu sont coupés dans les mêmes panneaux, ce qui permet à la veste de bouger avec le corps et lui assure un tombé souple, notamment grâce à l’ourlet plombé d’une chaînette doré.
Son succès devient immédiat. De nombreuses personnalités comme Brigitte Bardot ou encore de Romy Schneider l’adoptent. Depuis lors, l’incontournable petite veste noire Chanel, sans cesse réinventée à chaque nouvelle collection, est devenu l’un des symboles de l’élégance française.
Gabrielle Chanel souhaite un vêtement facile à vêtir, elle décide donc d’introduire une boutonnière, au bout des manches, un objet précieux, finement travaillé. Agencées de quatre poches, les deux du bas ont été imaginées pour y glisser les mains, celles du haut, Gabrielle Chanel les avaient pensées pour y ranger ses cigarettes et ses lunettes de vue. Imaginé de couleur noire, autrefois, couleur du deuil, cette veste fait écho à la petite robe noire créée en 1926, loin des couleurs éclatantes des années 60.